jeudi 26 avril 2018

La fille qui lisait dans le métro

La fille qui lisait dans le métro,

Christine Féret-Fleury,
Ed. Denoël, 2017
Ed. Points, 2018


Mot de l'éditeur :

Juliette prend le métro tous les jours à la même heure. La ligne 6, le métro aérien. Ce qu'elle aime par-dessus tout, c'est observer, autour d'elle, ceux qui lisent. La vieille dame, le collectionneur d'éditions rares, l'étudiante en mathématiques, la jeune fille qui pleure à la page 247. Elle les regarde avec curiosité et tendresse, comme si leurs lectures, leurs passions, la diversité de leurs existences pouvaient donner de la couleur à la sienne, si monotone, si prévisible. Jusqu'au jour où Juliette décide de descendre deux stations avant son arrêt habituel, et de se rendre à son travail en coupant par une rue inconnue ; un pas de côté qui va changer, toute sa vie.


Dealer : SP Points, merci !


Ma lecture :

Je vous le dis en toute sincérité : de moi-même, je n'aurais jamais été vers ce roman de Christine Féret-Fleury. Je n'y vais jamais d'emblée, non par dénigrement, mais parce mes choix se tournent plus souvent vers autre chose.

Mais me voici donc avec La fille qui lisait dans le métro entre les mains. C'est l'histoire de Juliette, célibataire parisienne qui aime observer les gens dans le métro. En fonction de leurs lectures, leurs attitudes, elle leur imagine des vies. Qui n'a jamais fait ça dans les transports en commun ? Pendant ma période étudiante à Rennes, je reconnais que, mon livre de lecture à la main, je me prenais souvent à rêvasser sur mes voisins. Pas vous ?
Enfin, revenons à nos moutons !
Juliette donc, aime lire dans le métro et observer les lectures de ses voisins de transport. Sa vie est rythmée selon le fameux métro-boulot-dodo. Et si elle descendait une ou deux stations avant la sienne ? Et si elle changeait les horaires ? Et si elle prenait une autre ligne que la 6 ?
Elle se confronte alors au monde réel et à des personnages en chair et en os au lieux de ceux de papier habituels. Elle rencontre une petite fille, Zaïde, dont le père, amoureux des livres, se proclame passeur de livres. Cela ressemble au bookcrossing, mais au lieu de laisser un livre au hasard d'un banc, Soliman prend le temps d'observer, d'étudier les gens avant de leur offrir le bon livre, le livre qui changera la vie de son lecteur. Et c'est cette confrontation au monde et le bon usage des livres qui lui changera aussi la vie, à Juliette...

Nous avons clairement à faire à un roman feel-good : l’héroïne, Juliette, est mal dans sa peau au début du roman pour, peu à peu, ouvrir ses ailes et s'envoler. Toutefois, et c'est tant mieux, l'auteur ne s’embarrasse pas d'histoires d'amour à deux francs cinquante et concentre l'intrigue autour des livres et du pouvoir qu'ils ont sur  la vie de leurs lecteurs. J'ai vraiment bien aimé ce côté du roman. L'empathie naissante de Juliette à aider les autres m'a fait penser à Amélie Poulain, à tel point que j'avais la voix de Dussolier dans la tête qui me lisait le texte. Le pouvoir des livres, vous disais-je ?
Ces bons points sont pourtant entachés par des clichés (la lectrice déprimée qui n'a pour compagnie que ces héros de papier) et une intrigue qui s'emmêle parfois les pinceaux. C'est un peu dommage.
Mais ! Le principal, c'est que j'ai passé un bon moment dans ce métro avec ce roman rendant un bel hommage à la lecture et au pouvoir des livres. Et Dieu sait si je crois au pouvoir des livres !

Savez-vous ce que je vais faire, de ce roman ? L'abandonner bientôt dans un métro parisien !
Longue vie à la lecture ! :)

Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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